Apprécier la valeur d’un fonds de commerce de coiffure
Pour évaluer au plus juste, et apprécier la valeur d’un fonds de commerce dont l’activité principale est la coiffure, il est impératif de connaître les principaux éléments sectoriels.
Le secteur de la coiffure
Selon l’INSEE, le secteur de la coiffure dépend de la sous-classe 96.02A, ce qui correspond au lavage, la coupe, la mise en plis, la teinture, la coloration, l’ondulation, le défrisage de cheveux et les services analogues pour hommes et femmes, et le rasage et la taille de la barbe.
Dans les faits, cela regroupe l’ensemble des professions fournissant des soins et traitements capillaires en salon ou à domicile. Nombreux salons ont développé diverses activités annexes.
La profession de coiffeur fait partie des professions dont l’accès est soumis à une obligation de qualification professionnelle.
La profession de coiffeur fait partie des professions dont l’accès est soumis à une obligation de qualification professionnelle.
Analyse économique
La consommation des ménages
Selon l’INSEE, la consommation des ménages en services de coiffure a progressé entre 2018 et 2019. Cette croissance s’explique principalement par un effet prix. On constate une augmentation de la fréquentation des barbiers exprimée par la clientèle masculine.
L’évolution du marché s’explique, en partie, par le succès de la coiffure à domicile.
D’après la base des données de l’INSEE, le chiffre d’affaires du secteur s’est élevé à 6,1 Md€ en 2019.
Les acteurs du secteur de la coiffure
En 2018, les principaux acteurs de la profession sont les salons indépendants qui représentent 66 % du marché. Ensuite, la coiffure à domicile représente 26 % et les salons sous enseigne 8 % (source UNEC).
Après une année COVID difficile pour le secteur, la consommation des ménages en services coiffure a repris en 2021, sans égaler le niveau de 2019, mais en s’en approchant. En effet les habitudes des consommateurs en coiffure ont changé avec la période de fermeture de 2019.
En 2020, on recense 98 291 structures avec 68 642 salons de coiffure et de 25 489 pour la coiffure à domicile reste 4 160 au statut inconnu (source Unec).
Les perspectives d’avenir du secteur de la coiffure
Les salons franchisés situés dans les centres-villes des grandes agglomérations et dans les centres commerciaux ont particulièrement souffert de la crise sanitaire, cependant certains réseaux sont parvenus à poursuivre leur développement.
Le secteur de la coiffure est en retard en matière de digitalisation. Des start-up émergent afin de proposer de nouveaux services numériques, tels que logiciel de gestion de caisse, prise de rendez-vous en ligne… La crise a accéléré la digitalisation avec la mise en place de rendez-vous en ligne et de plateformes de réservation
Les prestations pour les hommes sont à la baisse, même si les services de barbiers à destination des hommes sont en plein essor. Plusieurs réseaux ont fait le choix de développer cette niche.
Structure financière
Afin d’apprécier un fonds de coiffeur il est indispensable de pouvoir et d’avoir analysé les bilans et comptes de résultat, des trois dernières années.
Les chiffres clés
Selon la fédération des centres de gestion agréés, en 2020 le chiffre d’affaires moyen d’un salon de coiffure exploité en individuel est de 67 510 (contre 79 269 Euros HT en 2018) , et de 26 296 Euros HT (contre 30 930 Euros HT en 2018) pour la coiffure à domicile.
Les ratios moyens pour les salons de coiffure relevant d’un CGA (source FCGA) sont de 62,7 % de Valeur Ajoutée, et de 32,9 % d’EBE, avec un résultat cotisations de l’exploitant déduites est de 30,8%.
Le prix des prestations dépend de la localisation et du type d’établissement. En 2021, selon l’UNEC, on constate une disparité entre l’Ile de France et la province avec une dépense moyenne pour les femmes (hors produit capillaire) de 53,60 Euros et 44,20 Euros et pour les hommes de 26 Euros et 20,80 Euros.
Le poste salaires et traitements est le poste principal des charges d’exploitation (24,7 %) hors rémunération de l’exploitant.
Les critères impactant la valorisation du fonds de commerce de coiffure
Dans le secteur de la coiffure les principaux critères impactant la valorisation sont :
- L’emplacement
- La concurrence
- L’équipe, qualification et turn-over
- L’état du salon
- La réputation du salon
- La fidélisation de la clientèle.
Méthode de valorisation
La méthode de valorisation la plus utilisée dans ce secteur est celle qui est basée sur le chiffre d’affaires.
Selon le barème professionnel proposé par les éditions Francis Lefebvre dans leur guide de l’évaluation pour la coiffure, nous avons : 70 à 120 % du chiffre d’affaires annuel de TTC.
Bien entendu, il convient de corrigé le résultat obtenu en fonction des forces et faiblesses du fonds de commerce valorisé.
FORMATION : APPRENDRE A EVALUER UN FONDS DE COMMERCE

-
Une formation e-learning 100% en ligne
-
Une formation disponible en présentiel ou à distance (Zoom) sur mesure
-
Certifiée Qualiopi pour un engagement de qualité.
Chasseur de Fonds est un organisme de formation déclaré auprès de la DIRECCTE Nouvelle-Aquitaine sous le numéro 75170275817.