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EBE retraité : gare aux sorciers des comptes !

L’EBE : une boussole  pour mesurer la rentabilité

L’Excédent Brut d’Exploitation, ou EBE, derrière son nom à consonance technique, est en réalité une boussole simple mais précieuse pour toute entreprise. Il ne se contente pas de donner un simple chiffre. Non, il nous plonge au cœur même de la rentabilité de l’entreprise, en laissant de côté toutes les petites distractions financières ou événements exceptionnels. C’est un peu comme si on retirait les lunettes déformantes des événements extérieurs pour se concentrer uniquement sur ce que l’entreprise fait de mieux : son activité principale.

Le retraitement de l’EBE : une pratique utile, mais risquée

Alors oui, l’EBE, c’est bien. Mais quand on commence à le « retravailler », il faut faire attention à ne pas jouer les apprentis sorciers.

Retraiter l’EBE peut en effet être utile, surtout quand des charges exceptionnelles viennent gâcher la fête. Imaginez : une dépense farfelue, comme un voyage extravagant aux frais de l’entreprise ou un leasing pour une voiture de luxe que personne ne reprendra après la cession. Eh bien, ces éléments, on les sort du calcul.

L’idée est de ramener l’EBE à une situation plus « normale », histoire d’avoir un chiffre plus représentatif de la vraie rentabilité.

Jongler avec les retraitements : prudence avec les ajustements

Mais attention, tout cela n’est pas sans risque. Ce retraitement de l’EBE peut rapidement devenir une jonglerie périlleuse si on se met à couper dans tous les sens sans vraiment réfléchir. C’est un peu comme si on tentait de redresser une recette de cuisine : trop de sucre par-ci, trop peu de sel par-là, et hop, tout est dénaturé ! Il ne faut donc pas faire n’importe quoi.

Par exemple, si un dirigeant s’octroie un salaire disproportionné ou paie des assurances pour lui et toute sa famille, il est logique de retrancher ces coûts lors de la valorisation de l’entreprise. Mais on ne peut pas tout simplement enlever tout ce qui semble excessif sans réfléchir aux conséquences.

Transmission d’entreprise : l’importance de la transparence

Le retraitement de l’EBE est particulièrement pertinent quand on parle de transmission d’entreprises. Imaginez que vous achetiez une entreprise, et que le cédant avait un penchant pour les dépenses extravagantes : locations de véhicules de luxe, voyages à l’autre bout du monde… Tout cela, c’est lui qui le paye aujourd’hui, mais ça n’aura plus lieu d’être une fois que vous reprendrez les rênes. Il est donc légitime de « nettoyer » ces charges de l’EBE pour avoir une idée plus claire de ce que l’entreprise peut vraiment générer en termes de profit.

Rester cohérent et éviter les excès

Toutefois, il faut garder en tête que tout retraitement doit rester raisonnable et logique. On ne peut pas tout enlever sous prétexte que ça n’apparaîtra plus dans les comptes futurs. Par exemple, si l’ancien propriétaire possédait les murs et ne se faisait pas payer de loyer, il est évident qu’il faudra réintégrer ce loyer dans le calcul de l’EBE si le nouveau propriétaire ne bénéficie pas de la même situation. Sinon, on risque de se retrouver avec un EBE trop optimiste, qui faussera totalement la valorisation de l’entreprise.

 

Traiter l’EBE comme une base de discussion sérieuse sur la performance de l’entreprise, c’est bien. Mais se prendre pour un alchimiste en manipulant les chiffres de manière excessive, c’est là que les ennuis commencent.

Une règle d’or à retenir : modérer les retraitements, et surtout, rester cohérent. Les ajustements doivent être faits avec rigueur et discernement, sans quoi l’EBE retraité devient un instrument mal accordé, et le futur acquéreur risque de se retrouver avec une image faussée de l’entreprise.

Donc, pas d’improvisation hasardeuse dans ce domaine, au risque de se retrouver avec une vision complètement déformée de la rentabilité réelle de l’affaire !

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